La boîte

Jeu simple. Tiphaine, Julia, Elise. Juillet 2003.

A chaque fois qu’il sortait de scène, Fred avait pour habitude de lancer son chapeau claque à sa foule d’admiratrices. Du fond de la scène sortait régulièrement, à ce moment-là, un vieux gitan aux mains immenses, son chien sur ses talons. L’apparition de son visage découpé au couteau, de ses yeux perçants, de sa peau tannée, comme caramélisée par un soleil trop brûlant, transformait les rires et les éclats de joie des jeunes femmes en murmures impressionnés.
Un numéro absurde s’ensuivait : le gitan jetait un os dans le public, le chien fendait les rangs des spectateurs, disparaissait subrepticement puis réapparaissait… sous le chapeau claque.
Alors, le rideau se fermait, une petite porte se déroulait devant l’adorable petite scène et une majorette se mettait à danser sur une musique enjouée qui animait maintenant l’objet.
Marie-Pierre tenait à bout de bras, les yeux grands ouverts, la petite boîte trouvée dans le fossé. Qu’est-ce que c’était ?